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Imaginons 2021!

Revenir à l'essentiel

Toute l’équipe de l’Imaginaire vous souhaite une belle année 2021. Même si ces voeux tardifs ont probablement un parfum étrange, où les incertitudes le disputent à l’inconnu, nous restons impliqués et engagés dans notre travail, ce qui est - malgré tout - un vecteur d’optimisme, l'optimisme de l’action.

L’année 2020 a été pour chacun/e d’entre nous une véritable tempête, qui a laissé et qui laissera des traces à court et à long terme. Des traces à vif, d’abord, en forme de conséquences sur nos existences, nos métiers, nos proches, notre psychisme… Et puis d’autres traces, où se croisent, de façon peut-être encore désarticulée, des questionnements, des indignations, des désirs de rupture, mais aussi des aspirations, des engagements et, pourquoi pas, des combats nouveaux.

Monde d’avant/monde d’après, essentiel/non essentiel, stop and go, “garder le cap” ou “changer de paradigme”… Comment se projeter, avancer, construire, à l’heure du point de bascule permanent, et sur lequel nous semblons nous tenir en équilibre instable ?


Ces questions, chacun/e se les pose à titre individuel. Pour nous, artistes, elles sont venues rappeler, non sans une certaine violence, que la création et l’existence sont mêlées et se nourrissent mutuellement. Que l’une ne peut exister sans l’autre. Cela peut sembler une évidence, mais la crise en cours est venue le redire avec force!


Comme la plupart des acteurs de la culture, nous avons été contraints d’annuler et de reporter de nombreux projets qui nous tenaient à coeur. Il est douloureux de mettre ainsi une partie de notre travail en veilleuse, et d’avoir dû, en particulier, abandonner notre précieuse relation avec le public.


Rayons de lumière

Malgré ce tableau sombre, l’année 2020 a aussi été, pour l’Imaginaire, percée de quelques rayons de lumière. La collaboration que nous avons menée avec Daniel Zea a été pour nous une expérience artistique excitante et riche. Nous avons eu l’opportunité de créer sa pièce “Toxic Box” au Festival Musica, en lien avec Césaré, qui nous a accueilli en résidence.


Participer au grand festival strasbourgeois, et pouvoir travailler au centre renommé de création musicale de Reims, ont aussi été des moments phares, qui marquent une nouvelle étape dans notre parcours.


Oeuvre affirmant ses radicalités dans l’exposition de corps virtualisés et en grand format, sur une matière sonore foisonnante, “Toxic Box” a suscité, si l’on se base sur les échos que nous en avons eus, des réactions contrastées, de l’adhésion enthousiaste au rejet. Nous restons plus que jamais convaincus de la nécessité qu’une oeuvre puisse bousculer, déranger, faire désaccord. C’est aussi un enseignement de cette crise. Tel un lanceur d’alerte, Daniel Zea questionne la société du contrôle que prédit le “tout technologique” en vigueur. Avec le recul, ses pièces, que nous avons présentées à Musica, nous ont semblé particulièrement en phase avec les interrogations du moment!


En témoignage de ce passionnant travail, nous partageons ici le teaser de "Toxic Box", ainsi que la vidéo de “The Love Letters?”, l'autre oeuvre de Zea que nous avons jouée à Musica.



Imaginons 2021!


La situation de ce début d’année nous contraint avec regrets à reporter à 2022 la “re-création”, prévue en mars prochain, d’ “Oblivion”, de Sebastian Rivas, en collaboration avec les Neue Vocalsolisten, le Grame, la Fondation Royaumont, et la Gare du Nord. Au final, nous vivons cependant ce report comme une opportunité de présenter, l’an prochain, un objet artistique encore plus original et ambitieux. A suivre…


En revanche et malgré les incertitudes, nous travaillons sur plusieurs autres projets, qui, si la situation sanitaire le permet, verront le jour cette année.


Trans-verre: les imaginaires en fusion

D’avril à octobre, l’Imaginaire s’associe avec “Les Infondus”, et l’artiste sonore suisse Eliyah Reichen, pour “Trans-verre”. Ce projet au long cours fait se rencontrer la matière sonore, et celle, en fusion, du verre, la musique d’avant-garde et un savoir-faire ancestral. Créateurs-souffleurs de verre, « les Infondus » (Chloé Grevaz et François Dubois) s'associeront au processus de création à travers la réalisation d’objets sonores/visuels en verre, qui seront utilisés comme instruments de musique. Aventure artistique aux accents volontiers prométhéens, “Trans-verre” se déclinera au cours de l’année sous la forme de résidences de création, d’ateliers pédagogiques, d’expositions et de concerts. Le projet est mené en partenariat avec le Musée Lalique à Wingen sur Moder, la Galerie Aedaen à Strasbourg, ainsi que Le Ventre, nouvel espace dédié aux arts contemporains et expérimentaux, situé à Hegenheim, dans le Haut-Rhin, à deux pas de la frontière suisse.


Le sens de l'écoute


L’éveil des jeunes générations à la musique contemporaine est pour nous un enjeu aussi nécessaire que passionnant. Avec “Ecoute, écoute encore plus”, les musiciens de l’Imaginaire se posent, en avril et mai, à l’Ecole élémentaire de la Canardière, dans le quartier de la Meinau à Strasbourg, pour plusieurs séances d’écoute et d’ateliers, conçus en dialogue avec les enseignants.


Entre Strasbourg, l'Italie et les Amériques...

En mai, le projet “Duo Plus” invitera, sur un axe imaginaire entre Strasbourg, l’Italie et les Amériques, à poursuivre nos explorations initiées avec Daniel Zea autour du corps et de la technologie.

Un “corps augmenté” comme celui du “musicien-performer”, au service d’une “libido de la région sonore”, tel est, en quelques mots, l’intention de “Campo amniotico”, nouvelle pièce de l’argentin Fernando Garnero, inspirée des réflexions du philosophe français Jean-François Lyotard sur la musique.

Ancien élève d’Ivan Fedele au Conservatoire de Strasbourg, Fernando Garnero (photo ci-dessus) est actuellement en résidence à la Villa Medicis, et c’est en lien avec celle-ci que sa nouvelle pièce sera créée par l’Imaginaire dans “Duo Plus”, à Strasbourg, le 9 mai (au Faubourg 12), puis à Turin, le 15 mai, dans le cadre du Festival Musica in Prossimità.


Construit pour flûte, saxophone et divers dispositifs électroniques, “Duo Plus” proposera, outre la création de Garnero, une nouvelle pièce de Santiago Diez-Fischer, ainsi que des oeuvres de Nicolas Medero Larrosa - tous deux sont également argentins - et de l’américain Nicolas Collins.


Ce projet s’inscrit également dans la continuité de liens noués avec le Quartetto Maurice (Turin) que nous avions invité à notre Minifest à Strasbourg en 2013. L’ensemble italien est le principal organisateur de Musica in Prossimità. Notre présence à ce festival sera complétée le 16 mai d’une rencontre avec nos musiciens, Fernando Garnero, et les étudiants en composition du conservatoire de Turin (classe d’Andrea Agostini).

Photo de Fernando Garnero (c) Villa Medici

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